French 79 <br>+ Since Charles

ConcertElectroPop

French 79France / Electro / Pop

Joshua

En 2014, French 79 débarquait sur une scène qu’il pensait française. En quelques mois elle s’est rapidement révélée internationale. Le single Between the Buttons, gemme synthétique et contemplative sublimée à l’arpeggiator, extrait de son premier EP Angel, le place instantanément parmi les producteurs qui comptent. Ce premier essai couronné de succès enrichit la tracklist de l’album Olympic, aux côtés d’un second bijou pop, Diamond Veins, en duo avec la diva américaine Sarah Rebecca. L’album rencontre un large public à l’échelle internationale, ouvrant à Simon Henner le chemin de plus de 150 concerts dans le monde. Il complète ainsi son palmarès de parrain de la scène électronique marseillaise qu’il avait déjà investie avec Husbands, Nasser ou encore Kid Francescoli.

Joshua, fait suite à Olympic. Là où l’on parle souvent d’album de la maturité, Simon a plutôt produit ici l’album de l’adolescence. Le musicien a ouvert la boîte de ses madeleines de Proust pour les contempler, et les dépoussiérer de toute nostalgie. À cette période, il capte les VHS des films enregistrés à la télé et les K7 audio des bande-sons directement de la baffle du téléviseur sur le magnétophone, pour les écouter dans sa chambre. C’est ainsi qu’il « découvre le pouvoir de la musique, la capacité qu’elle a à te faire rentrer dans un univers complètement différent de la réalité. J’ai voulu rendre un hommage à la période où je me suis construit – les années 80 et 90 ». Logiquement, ceux qu’on croirait entendre au gré des oscillations, ce sont les pionniers mais inusables Tangerine Dream, Kraftwerk et Soft Machine : des références sonores sans chronologie prédéfinie qui se mélangent aux ambiances d’un cinéma à la bande-son typiquement « French Touch » – avant l’heure. « J’utilise une palette musicale qui me replonge dans mes films d’adolescent : les sons de synthé de Rencontres du troisième type, les nappes des documentaires fascinants de Cousteau sur le monde marin, les mélodies à la François De Roubaix, les thèmes qui évoquent les musiques des films du mardi soir ou du dimanche soir (ceux de Verneuil, ceux avec Belmondo, Depardieu, etc.), et les ambiances des films de S.F. comme Blade Runner. » En somme, une esthétique dont Simon s’imprègne très tôt : les synthés analogiques français plutôt que les orchestres symphoniques nord-américains.

Le nom Joshua a deux significations pour French 79, l’une reliée à la nostalgie, l’autre à l’aventure. D’un côté, l’ordinateur du film Wargames de 1983, et de l’autre, le bateau du navigateur Bernard Moitessier. Ce titre synthétise l’esprit de cet album, une odyssée, une traversée continuelle de l’univers à la recherche de soi-même, une échappée spontanée vers l’avenir toujours sous le regard bienveillant du passé. Cette épopée invite chacun à un endroit précis de son imaginaire, là où pour French 79 un coup de vent, une virée en bateau, une figure de skate, l’odeur de la neige encore fraîche, ou encore le grondement sourd d’un public impatient sont la source d’un plaisir indicible.

Visuel © Cauboyz

Suivre, écouter, voir

Since CharlesFrance / Electro / Pop

Sans raison

Since Charles, un pseudo anglophile pour un projet pourtant bien français, celui de Charles Sinz, chanteur et unique musicien, aux synthés, machines et à la guitare. Avec son electro pop amoureuse dans ses textes et nostalgique dans ses influences, Since Charles invoque autant Etienne Daho que Flavien Berger, les musiques noires que la new wave. Côté paroles, il manie le français pour témoigner des bribes de souvenirs amoureux, des rencontres urbaines et noctambules. La voix est inspirée, posée et juste, entre pop et soul futuriste.

Suivre, écouter, voir

vous
aimerez aussi.

Tout l'agenda